Nous avons entendu les mots de Bruno Retailleau sur la fin de vie dans le cadre de la proposition de Loi Falorni. Et, comme beaucoup, nous avons été profondément choqués.
❌ Parler d’« abandon » à propos d’un texte sur l’aide à mourir, c’est oublier celles et ceux pour qui ce texte est un ultime acte de protection.
❌ Affirmer qu’il serait « plus facile de demander la mort que d’obtenir des soins », c’est non seulement blesser les personnes malades, mais aussi insulter les soignants et les aidants, qui se battent chaque jour pour préserver un peu de dignité face à l’inéluctable.
👉 À l’ARSLA, notre combat, c’est celui des personnes malades de la SLA.
Ce que nous voyons ?
Ce sont des hommes et des femmes qui se battent pour vivre dignement, le plus longtemps possible, avec un courage que la politique ignore trop souvent.
La maladie de Charcot n’épargne pas. Elle vous enlève, jour après jour, la parole, la marche, l’autonomie, la capacité de respirer. Et pourtant… 89 % des personnes interrogées dans notre dernière enquête réaffirment leur souhait de vivre. Et de pouvoir partir quand elles le décident.
Ce que propose le député Olivier Falorni, ce n’est pas un abandon. C’est un cadre. Un texte qui permet de choisir, et non de subir.
Nous, nous ne croyons pas que légaliser l’aide à mourir, c’est ouvrir une boîte de Pandore. Nous croyons que c’est refermer une boîte de silence. Celle où l’on cache ce qui existe déjà, ce qui s’improvise, ce qui parfois dérape, faute d’un cadre juste.
C’est un texte de courage. Et il mérite mieux que la caricature.
Allez plus loin :
- Proposition d’amendements ARSLA sur la proposition de la loi VIDAL : « Proposition de loi relative aux soins palliatifs et d’accompagnement »
- Propositions d’amendements de l’ARSLA – Proposition de loi Falorni
- Propos liminaires – Mme Valérie Goutines, ARSLA