En 2012, l’ARSLA accordait un financement de 30 000 euros au CHU de Nice pour une étude de faisabilité : « Communication par Interface cerveau-ordinateur dans la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) : étude de faisabilité ».
4 ans plus tard, l’ARSLA se réjouît des résultats annoncés dans la presse ces dernières semaines.
Ce projet est mené en partenariat avec l’équipe Anthéna de l’INRIA -Sophia Antipolis.
Comment cela fonctionne ?
Le système est basé sur le principe de la concentration visuelle du patient, sans aucune intervention du contrôle moteur autre que la capacité du sujet à fixer l’écran. Concrètement, des électrodes d’un casque électroencéphalographe (EEG) sont placées à la surface du crâne avec du gel et reliées à un amplificateur puis un ordinateur. Un logiciel baptisé OpenViBE, mis au point par l’lnria (Maureen Clerc) analyse les pics de tension du cerveau générés à la suite de flashs, qui apparaissent sur un clavier virtuel. Quand nous sommes surpris par une alarme ou un flash, notre cerveau génère en effet un pic de 2 à 5 microvolts, qui survient toujours 300 millisecondes après l’élément déclencheur, grâce au système de poursuite oculaire. On appelle cela le signal P300. Le patient est face au clavier virtuel. Chaque lettre est flashée aléatoirement par un smiley très furtif. Il fixe la lettre qui l’intéresse et compte le nombre de fois qu’elle est flashée. Le logiciel reconnaît les signaux P300 associés à cette lettre puis l’affiche, et ainsi de suite pour les lettres suivantes jusqu’à former un mot puis des phrases.
L’ARSLA remercie le Pr Claude Desnuelle, responsable du Centre SLA de Nice et Violaine GUY, ergothérapeute pour leur engagement et leur persévérance dans la mise en œuvre de cette nouvelle technicité.